Créés à la fin du XVIIe siècle afin d'alimenter les jeux d'eau du château de Versailles, les étangs de Saint-Hubert appartiennent à un réseau d'étangs et de rigoles, propriétés de l'état, qui a permis l'assainissement des terres marécageuses et leur mise en culture. Sur une surface d'environ 200 hectares, les étangs s'alignent sur une chaîne de 6 km. Ils représentent les plus grands étangs forestiers d'Île-de-France, et sont classés au titre des "monuments naturels et des sites".
Les étangs et leurs roselières représentent un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux, dont certaines rares. Le Blongios nain, petit héron en danger au niveau national et européen, y niche chaque année avec une population pouvant varier de 2 à 5 couples selon les années. Ils sont aussi une escale indispensable pour les oiseaux migrateurs ainsi qu'un site d'hivernage régulier. Les grands ongulés fréquentent périodiquement les étangs et leurs abords ainsi que les petits carnivores (renard, hermine, belette, putois) et les chauves-souris qui trouvent des sites d'hibernation dans les aqueducs souterrains.
La flore aquatique des étangs de Saint-Hubert représente un ensemble d'une richesse et d'une complexité remarquables. Ils abritent de nombreuses espèces rares. Au moins 8 espèces protégées (1 nationalement et 7 régionalement) y sont présentes.
Situé à moins de cinquante kilomètres de Paris, le site souffre de perturbations importantes : détérioration de la végétation, dérangement de la faune. La dégradation de la qualité des eaux due à la pollution (déversement des eaux usées et des stations d'épuration, eaux de drainages des terres agricoles) est une réelle menace pour le conservation des espèces animales et végétales et de l'ensemble du site.
Devant ces menaces, une prise de conscience collective est indispensable et urgente. Le CERF vous invite à soutenir son projet de mise en réserve naturelle des étangs de Saint-Hubert.